Atelier de peinture avec les résidents de l’Asile Communal le 27 mai dernier. Une expérience qui m’a beaucoup marquée…
Je vous fais l’anecdote de Francky (Chambre 20) qui pouvait à peine tenir son pinceau au début car il lui manque des doigts. Il se croyait surtout incapable de peindre quoique ce soit. Il a fallu lui tenir la main pour l’aider.
Quelques minutes plus tard, il réclamait un autre support et toutes les couleurs de peinture pour créer une oeuvre sans aucune aide. Les peintures sont fièrement accrocher dans la chambre de Francky et des résidents qui ont bénéficié de l’atelier.
Les témoignages que j’ai reçu de lui et de tant d’autres m’ont fait fondre en larmes et m’ont surtout confirmé ce que je savais déjà: la peinture soigne les maux.
Cette activité rentre dans le cadre de l’aide de la promotion 1983-1996 de l’Institution du Sacré-Coeur à l’Asile Communal. À la demande des résidents, les ateliers se poursuivront toute l’année avec mon appui et le support d’un généreux donateur.
Un grand merci à Flore Loiseau de X’otiq et JohnSon G Rouzard Geffrard pour m’avoir assistée ce jour-là. asilecommunalhaiti
Texte original publié initialement sur Facebook le 3 juin 2017.
Philomène doutait qu’elle puisse participer à l’atelier de peinture classe d’art. « Je ne suis pas bonne », répétait-elle.
Sa principale préoccupation était le fait qu’elle avait des symptômes ressemblant à la maladie de Parkinson. « Je peux à peine tenir une cuillère pour manger, comment vais-je tenir cette chose pour dessiner?, demanda-t-elle.
Malgré toutes ses craintes, elle a essayé. Son premier tableau reflétait ses mains tremblantes, mais le temps de passer au second tableau, elle faisait des lignes droites et des cercles presque parfaits.
Elle a quitté l’atelier avec un sentiment de fierté mais le plus important, elle a réalisé qu’elle avait encore un certain contrôle sur ses mains! Son rire, son sens de la gratitude et surtout ses progrès rapides m’ont profondément touchée.
Une amie très chère a appelé aujourd’hui pour savoir si j’étais de retour d’Haïti. Je le suis! Mais mon esprit est resté là-bas. J’ai passé mes derniers jours à travailler avec les aînés de l’asile communal de Port-au-Prince. Et cela m’a épaté de voir l’impact que je pouvais avoir avec un morceau de papier, quelques peintures et un pinceau. #asilecommunal
Texte original publié en anglais sur Facebook le 14 juin 2017.
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